Diversité des âges, l'atout chance !

Par: Comptabilité 19-3-2013

Catégories:Diversité,

Les entreprises disent au revoir à leurs seniors dans l’indifférence générale

Aujourd’hui, mais depuis déjà longtemps, les entreprises disent au revoir à leurs seniors dans l’indifférence générale et les séniors dont les fonctions n’ont que très rarement été repensées n’ont, pour la plupart d’entre eux, qu’une envie, quitter l’entreprise.

Tant pis si la disparition de leurs compétences développées depuis 20 ou 30 ans est une énorme perte de savoir et d’efficacité pour les entreprises de toute taille.

Près de 20% des employeurs estiment d’ailleurs, qu’ils sont déjà confrontés à la disparition de certaines compétences clés détenues par les seniors.

Pourtant, ni l’intelligence, ni la pertinence ne sont en cause. Et de quel âge parlons-nous ? 45, 50, 58 ans. L’âge des salariés qui ont vécu d’énormes évolutions au plan des techniques, des outils de communication, de l’informatique et se sont extrêmement bien adaptés.

S’il est vrai que « les séniors » (nous sommes seniors à partir de 45 ans… qu’on se le dise) peuvent être ou paraître moins réactifs, moins « dynamique » que les plus jeunes, ce n’est souvent qu’une impression, un dynamique reste un dynamique, un pugnace reste un pugnace !

Par ailleurs, il n’est pas du tout certain que les plus jeunes soient plus flexibles face aux changements, je l’ai souvent constaté au cours d’évolutions organisationnelles pour lesquelles la forte réticence des moins de 30 ans était assimilable à des réactions d’adolescent face aux conseils de papa/maman ou du corps professoral.

Les seniors compensent par les réflexes liés à leurs expériences qui leur permettent de décrypter très vite une situation, comprendre rapidement les enjeux. Alors, certes, ils n’ont pas la motivation pour refaire le parcours à « l’envers », redémarrer trop bas pour faire la preuve de leur savoir-faire, et ce n’est pas ce qu’il faut leur demander !

Les qualités du sage et du fougueux doivent pouvoir cohabiter et s’enrichir mutuellement.

Alors vive « la mixité intergénérationnelle », il parait qu’elle fait « baisser le sentiment de mise en concurrence entre salariés, et diminue par conséquent le niveau de stress ". Le rapprochement intergénérationnel désamorce le conflit des générations, en faisant tomber les préjugés que les unes peuvent avoir sur les autres » (Selon Sia partners).

Le transfert des compétences intergénérationnel au sein des entreprises suppose cependant la mise en place de dispositifs de lutte contre les stéréotypes liés à l’âge…

Déjà auprès des RH qui sont souvent réticents à l’intégration des séniors dans l’entreprise, où les relais de managers qui recherchent inlassablement le candidat bien formé de 35 ans, 10 ans d’expérience et pas trop «gourmand au plan financier ».

Auprès de la DG pour encourager le développement d’une réelle culture de la diversité.

De grandes entreprises ont engagées des programme en ce sens, par exemple, Danone, qui a créé le programme OCTAVE, « né de la volonté de donner toute leur place aux jeunes et aux seniors dans l’entreprise ». Des séminaires qui mixent différentes générations au sein d’ateliers de travail sont régulièrement organisés.

Martine Lachat-Brailly pour Kaciléo


Sources : le blog des ressources humaines